[RP] Bon baiser de Bretagne... (par papa)

C'est sous un ciel noir qu'il se prépare à prendre la route pour Rennes, ville qu'il n'a jamais vue, ville étape d'un long et périlleux voyage vers l'Anjou... de retour bientôt il sera... son paquetage prêt il peut prendre encore quelques aises à parler à ces personnes que tous les jours il cotoye, faisant ses au revoirs à une amie chère, elle lui avait donné de quoi se sustenter durant sa détention car les rats de sa geole ne sont naturellement qu'un maigre repas ne paliant qu'à demi cette faim le tiraillant incessament...

L'heure au départ sonnant il peut prendre la route silencieux et plongé en ses pensées... regard au loin porté il avance sans un bruit, atteint les portes de la ville souriant en coin au gardes lui ouvrant le passage vers les chemins... quelques pas encore et sa monture il chevauche, elle avait été préparée avec soin par lucie sa suivante qu'il gratifie d'une pièce et d'un radieux sourire, sa mèche blonde au vent le voici s'en allant... plus loin attendent deux hommes sensés l'escorter dont un porte sur ses lèvres le sourire d'un Judas, l'autre sur son visage une balafre héritée d'un ancien combat...

Lucie (pnj) :

Elle avait entendu qu'il partait... elle qui le suivrait partout où ses pas le mèneraient, fidèle suivante qu'elle sait être, vêtue de sa robe noire couverte par un mantel elle déambule dans la ville à la recherche de son maitre qu'elle voit passer les portes et prendre place sur sa monture... Maistre... attendez que je vous suive... laissez moi vous accompagner... lui lance t-elle alarmée de le voir tout quitter de ce pays, sans trop comprendre d'ailleurs pourquoi bien qu'il lui avait laissé missive lui rendant sa liberté ainsi que quelques écus en son coffre pour se refaire une situation plus agréable...

Arrivée à sa hauteur elle pose une main fine sur la bride et porte son regard aux yeux du Commandeur... pourquoi partez vous ainsi mon maistre ? J'ai besoin de vous moi pour vivre, quand bien même la somme que vous me laissez par cette lettre de change est suffisante je ne me nourris pas de vos sous mais de ce service que je veux vous livrer inconditionellement... balbutie t-elle alors qu'un filet larmoyant vient perler le grenat de ses yeux...

Besoin de partir, s'en aller retrouver ses terre angevines après l'affront essuyé ici, besoin de vivre ailleurs et oublier ce trépas langoureux qu'avait été sa détention pour ses actes passés, lavé de tout soupçons aux yeux de quelques gens celà n'avait pourtant suffit à le retenir ici, il devait prendre la route et ce sans plus tarder, s'en aller retrouver son enfant, sa fille, l'adorable lustucrette...

Biensur qu'il a mal de laisser sa fidèle suivante ainsi, il l'avait déjà fait pour Pauline qu'il laissa en Artois... ses mots allaient alors devenir le velour tant espéré pour le coeur d'une femme dont il devine l'amour trop puissant qu'elle lui porte bien que pour sa part, ce sentiment ne soit pas réciproque... ma chère... je dois reconnaître que vous avez su me servir avec science, mais là où je vais je ne vous veut pour suivante, je vous ai rendu votre liberté vous sachant trop fort vous amouracher de ma personne, or que je ne vous veux que du bien, j'ai préféré vous licencier que d'encore vous surprendre pleurante... chose est sûre que la veille du départ il avait entendu ses larmes, quand seule dans la cuisine elle s'affala sur le plan de travail pleurant à la mort de ce qu'elle l'aime et que lui ne veut point de ses bras...

Sa main tirant la bride, il dessine ensuite une caresse sur sa joue la toisant dans le profond des yeux... je sais trop bien que vous aurez mieux à faire sous peu que de chercher à me joindre... allez donc en paix et sachez que je ne vous oublierai jamais... j'ai coeur d'homme et honneur y tient place aussi fort que votre nom restera gravé en ma mémoire non seulement comme une exquise cuisinière mais surtout comme une femme de valeur qui n'a peur de retrousser ses manches en aucune circonstance... pas qu'il veuille la blesser mais le temps presse, il faut prendre la route et démarer prestement... léger coup de talon dans les flancs de sa monture, son imposant corps s'éloigne d'une femme qu'il ne saurait soufrir d'encore voir pleurer...

Lucie (pnj) :

Les yeux en larmes elle serre sa main sur son visage avant qu'il ne se détache d'elle, sa voix rauque et marquée par un fort accent de peine elle lui sourit pourtant saluant son dernier compliment avant de répondre dans strident cris de douleur... comme il vous sied mon seigneur... ses larmes au plus profond d'elle prennent leur source car c'est un homme aimable qui prend congé d'elle "ad vitam aeternam je vous aimerai et mon silence sera ma croix" voudrait-elle tant lui confier alors qu'elle le sait si sage...

Les yeux perlés de larmes et sa main serrant son col, quelques noires mèches venant se perdre au gré d'un vent froid soufflant et lui arrachant quelques frissons, elle le regarde couvrant sa tête de cette capuche et passant son châle à son cou de sorte de ne point avoir à souffrir de ce que le froid de l'hiver sait être des plus rude par ces jours de Février...

Alors qu'il se dirrige droit devant il fait signe de main comme apelant son escorte, ses deux hommes de main qui le suivront tout le long du chemin... parés ? leur adresse t-il son visage inexpressif outre la profonde autorité qu'il a sur eux...

Le vent ballaye sa crinière blonde et lui pince le visage comme s'il était accompagné d'un milier de lames de rasoir lui lacérant le visage simultanément, rougeâtre devient son visage sous l'effet du gel qui est bien fort en ce soir hivernal...

Son noir ensemble contraste avec la robe blanche s'étalant sur les plaines, il neige ce soir, il fait froid mais il ne sait encore quel sort le destin réserve à son voyage... mes amis partons il est temps pour nous de rejoindre l'Anjou... j'ai bon espoir que dans six jours nous serons arrivés sains et saufs... leur dit-il dans un sourire en coin... la route est mystérieuse et d'autant plus périlleuse mais nul ne sait ce qu'un chemin peut réserver au pélerin qui décide de le fouler de ses pas...

Valric (pnj) :

Sourire de Judas sur ses lèvres dessiné depuis toujours, cet homme est fourbe et ne marche que dans le sillage de son maitre auquel il a en son temps juré fidélité...

Sur sa noire monture il attend patiement, le voyant arriver il hoche la tête respectueusement, son épée ceinte à sa taille servira s'il la faut brandir contre tout malveillant qui devant eux s'élèvera... Bien maistre, Commandeur, allons y la route est longue et par ma lame je jure de passer tout qui osera porter atteinte à vous... coup de talon qu'il donne faisant grincer le cuir de sa botte sur celui de sa selle, il sourit confiant d'une route qu'il espère pourtant riche en action...

Sourire en coin à son premier homme de main... il le gratifie d'un hochement de tête sachant trop bien qu'il est noble et dévoué, vaillant et juste dans ses actes, du moins à son égard...

Dites moi donc vous deux ? N'irions nous pas ripailler comme autrefois une fois arrivé ? J'ai envie de faire bonne chair, envie de faste... leur adresse t-il alors repensant aux voyages passés, où sans encombres tous trois se rendaient en taverne et faisaient rôtir la viande et couler la vinasse a flot, largesse et luxe sur ces tablées qu'ils ont pour un repas honoré de leur présence... ah que c'est loin tout celà, le temps ou avant on savait prendre la route sans jamais craindre quoi que ce soit... la raçon de la célébrité s'abattrait - elle sur le potentiel de quiétude qu'offre telle escapade ?

Nul ne sais alors le danger qui pour eux se profile, nul ne sait non plus que ce sont des ordres qui feront tomber leurs espoirs de victoire sur le destin... un pressentiment cependant pointe à l'horrizon, les pensées du Commandeur Général se teintent non pas de peur, chose qu'il ne connait point mais de ce qui ressemble à son instinct lui disant de ne pas partir...

Son visage se crispe et le ton de sa voix se grise... attendez les amis... restons... je le sens... des mots lourds de signification, il le sent, quelque chose va se passer ce soir... mais quoi ?

Harald.Balderic (pnj) :

Il ne parlait pas beaucoup, seulement cherchait à se fondre dans le décor, ne désirant rien d'autre que de le servir, travailler pour lui et n'être que par lui, sa réussite serait son premier voeu, sa chute ferait aussi sa mort, depuis ce jour où il avait décidé de le suivre, le servir comme le plus vaillant écuyer, la vie lui avait toujours sourit depuis...

Le Roergue était loin maintenant, pour sur qu'il n'avait rien à envier au reste, pour sur qu'il avait oublié ces pages sombres de son passé ne retenant que cette main tendue vers lui un soir d'Avril... la main de Valmont et ses paroles qui encore en ses pensées résonent... "suis moi et je te guiderai vers où tu aspires, celà que je sais..." avait - il pu lire en l'écrin de ses yeux ? Il se le demandait chaque jour si ce soir là, son regard n'avait pas parlé pour son âme mais savait fort bien que depuis... le regard de Val' guide le sien et ses pas naissent en le sillage des siens...

Mon seigneur... je crois qu'il serait bon de ne plus trop tarder... la route est longue encore et si vous voulez ripailler, nous le ferons mais avec tout le respect que je vous dois... je me permet de croire que vous prenez, peut être pour la première fois dans votre vie, peur... laisse t-il entendre pour son avis... il ne sait comment le Commandeur Général prendra son observation et déjà prie de n'avoir pas parlé trop vite et par conséquent induit son mentor dans l'erreur qui pourrait leur être fatale...

Peur... quel est le sens de ce mot ? Que peut - il signifier aux yeux d'un homme qui ne craint plus rien... pas même le couperet ou le marteau d'un Juge soucieux de faire s'entendre la loi divine... encore moins une quelquonque lame... même les feux des enfers ne sauraient l'effrayer... rien de tout celà ne pourra le faire reculer devant sa destinée, il le sent il le sait, quelque chose va ce soir se passer, le sort sera joué sous peu, comme s'il s'agissait d'un vulgaire lancé de dés, mais le marionettiste à la tête de tout semble bien décidé à ce que sang soit versé, pressentiment qui le guête depuis que les portes de la ville sont passées, on lui a ouvert sans un seul mot broncher... étrange quand on sait combien nombreux ils furent à le toiser, le défier, le provoquer... lui demander comme on dit bonjour, quelle est la ténèbre de ses projets, fin stratège qu'il est il perçoit mieux le jeu maintenant, encore loin seulement de se douter qu'à quelques lieues de la ville se tiendra l'ambuscade qui aura raison de lui, il ne sait quand ni comment mais est seulement certain de la proximité d'une fin...

La sienne ? Il aurait beau chercher et tenter de lire entre les nuées des nuages que rien que le doute et l'ignorance de ce que réserve la nuit saurait lui révéler comme il en est pour tout qui à ce moment viendrait interroger les astres de ce que le monde va connaître ou ne verra pas pour pièce de théâtre...

Le ton autoritaire il s'adresse à Harald... lui disant en confiance... tu parles comme un conquérant sur de toi... j'aime celà et je vais te faire confiance... advienne ce qu'il doit pardi ! peut être signe t-il par ces mots son propre arrêt de mort, mais Valmont est homme de combat et de défi, vaillance chez lui ne se résume pas dans l'affrontement final, mais du début jusque la fin, surmonter la crainte et le doute, les anéantir pour ne plus entrevoir que le mirage de la réussite, l'aboutissement d'un projet qui chaque fois s'il est sien se voit finalisé avec hargne et science... fier il talone son destrier, les trois comparses quittant la périphérie de Fougères avec le courrage et l'envie d'arriver pour étendard...

[Quelques heures plus tard]

La chevauchée est longue, âpre et si reposante... le cortège fait route dans la campagne bretonne, nulle ombre ne croise leur route et la lune, seul miroir du temps qui s'écoule tourne inlassablement au dessus de leur têtes suivant son axe... quelques heures passent ainsi à traverser des bois, des guêts, différentes pierrailles et les panneaux si rares anoncent la cité de Rennes, encore une douzaine de lieues...

Ce voyage lui fait songer à celui qu'ils avaient fait ensembles, le Roergue, le Berry, l'Orléannais, la Champagne et enfin l'Artois, bien que d'autres duchés avaient été traversés mais ne l'avaient pas marqué plus que celà pour qu'il s'en souviene encore ce soir ci...

La nuit pourtant si douce cache quelque chose de pervers, au plus ils avancent et plus il s'en rend compte, alors que dans l'autre camp les lames s'affûtent, il est comme perdu entre un doute se muant de plus en plus en certitude... mes amis... cessons la route et campons ici, demain au petit jour, dans quelques heures nous reprendrons la route mais je sens quelque chose va se passer...

Tire la bride de son cheval, stope le pas et descend de monture... marche vers une zone boisée et pose le sac qu'il avait détaché du tenant de sa selle... ici.

Valric :

Chevauhons, chevauchez... marmonant en sa brabe il reste attentif à tout ce qu'ils voient comme gravant l'itinéraire en sa mémoire, souvenirs que plus tard, il pourra se rapeler et à nouveau sourire de leurs escapades nombreuses... quand le Commandeur Général sonne l'arrêt il peste et s'étonne... Mais ? regard vers son chef il se questionne de plus en plus sur ce qui le fait autant hésiter, au point que ce pourrait même engendre sa décision de replis... il sait bien que quand il se met à parler ainsi, c'est que ça ne sent jamais bon... Mon Seigneur ? Etes vous sur que ça va ? s'inquiète t-il alors de le voir frappé de démence...

Harald. Balderic :

Pourquoi nous arrêter ? Continuons puisque je vous dit que tout ira bien... j'ai moi même organisé cet itinéraire, des amis viendront nous rejoindre aussi... répond t-il pour sa part à son patron qui lui semble bien trop attentif... ce qui l'agace un peu il faut dire, évidement quand un certain projet malsaint on tente le tout pour le tout pourvu que l'on sache convaincre...

Confondus à l'extrême il est là servant un homme qui a confiance en lui et le sait fort bien, se jouant de lui depuis le début il tient la plus sciente rhétorique afin qu'ils reprennent chemin...

Puisque je vous dit qu'il ne faut rien craindre, tout es sur, j'ai moi même organisé le voyage, je sais ce que nous devrons croiser et puis assurer que c'est encore trop tôt pour trouver une armée sur notre route... tentant de rester crédible sur ce point qu'il avait chaché jusqu'alors il étoffe ses dires... une armée veille et défend les alentours mais je connais son chef et j'ai certifié que de nous il n'y a point de danger à attendre, qu'un signe, un salut et nous nous ferons oublier... disant celà il rapelle a son maitre le passé encore... quand sur la route de Berry ils avaient eu a croiser les étendards de loyalistes chevronnés, chez eux la loi martiale étant décrètée... c'est lui qui avait sut gagner le droit de passage par quelque fourberie...

Valric :

Un choix à faire, rester ou avancer... lequel des deux ? Il sent trop bien la tension monter chez son maitre, il sent encore l'extrême sûreté de son complice, il sait encore qu'il le suivra jusque dans la mort, il l'a juré, ce choix de vie qu'il a fait il ne reviendrait là dessus pour rien au monde... Je vous suis mon maistre... et ce depuis un long moment de mon existence mais cette fois je crains que les récents évènements ne vous aient rendus trop paranoiaque... un temps de silence et un ton toujours aussi fraternel, il le regarde fixement...

Il est vrai que Valmont est devenu plus prudent, plus méfiant celà va de soi... vu tout ce qu'il a pu lui arriver en un fort court laps de temps... toutefois je dois dire que vous n'avez rien à craindre... rapellez vous ce coup qu'on a fait dernièrement, tout avait tournure semblable à maintenant... je ne veux aucunement vous forcer mais je suis d'avis de poursuivre, vous jurant encore par ma lame que s'il faut en mourir pour vous savoir sauf je n'hésiterai pas un seul instant...

Sourire en coin il reste à son poste aussi vaillant qu'impatient n'attendant que de revoir le Commandeur remonter en selle...

Persuasif est Harald et convaincu semble Valric... ses deux hommes savent lui inspirer la plus totale confiance et la plus virulante sûreté de lui... se sent il pour autant complètement rassuré ? Non.

Quelque chose lui dit de rester et autre chose lui dit de suivre... il ne sait plus trancher, repensant au passé quand tout allait au mieux, repensant à ce temps ou tout allait si bien et rien ne se compliquait quand voyager il fallait, pour sur des choses avaient fait que, la rançon de la célébrité, et combien terne est la leur...

Il respire profond ne sachant vraiment pas que décider, cet homme est pris entre un double étau, celui de l'instinct de survie qui jaillissant de nulle part vient se fracasser contre lui tel un mur et qui lui dit pour une ultime fois de se ranger et reculer, attendre quelque jours tout au plus et celui de l'homme de combat et de défi qu'il a toujours été, qui lui dicte de prendre selle et filer droit suivant ses deux hommes en qui il a confiance et comment, pour déjà avoir laissé sa propre vie entre leurs mains...

Je ne comprend pas... d'un côté mon instinct me dit qu'elle est menacée... mon besoin de partir la retrouver rapidement, mon envie de la voir mon dessein de la savoir en mes bras et de l'autre je doute sérieusement sur la sureté du déplacement... j'ai comme le souffle coupé alors que je n'ai pas courru quand je pense à ce chemin que nous faisons... leur dit-il se posant à genoux son visage entre ses mains, comme déjà épuisé...

Dernier soupire quand il ferme les yeux pensif quelques instant puis se relève et monte en selle... vous avez su me convaincre plus que tout autre chose cependant que je suis partagé... je me dis que ce choix signe un arrêt de mort, j'espère que ce ne sera pas le mien, les amis... coup sec sur les flancs de son étalon le voici sonnant l'allure pour un gallop de charge, partant droit devant et qu'advienne ce qu'arriver il doit, dieu lui seul décidera !

[L'Aube - en pleine campagne]

Le soleil ne se lèvera que dans quelques heures et un vent froid souffle berçant le visage de l'homme qui à couvert se redécouvre sensible... la force et la fougue ont beau en habiter le corps, il n'est rien qui suffise pourtant à ce qu'il résiste aux assauts répétés du temps, météo hivernale, on le vit, on le sent...

Le cortège chevauche encore et toujours passant du pas au galop, trotant aussi, leurs corps suivant les mouvement des leurs montures, se levant et retombant sur la selle, l'épée dans le foureau et le bouclier sur le côté, les armes accrochées à l'épaule, les Loups Sanguinaires sont de sortie encore, mais en comité restreint, ce n'est que le Commandeur Général qu'on escorte...

La route est calme, il fait certes froid et un climat de méfiance envahit de plus en plus les idées du chef, il sent quelque chose se préparant et le voit arriver aussi grand qu'une maison... ne voulant pas encore essuyer les commentaires de ses deux camarades il se plonge en quelques pensées et projets qu'il a pour le jour où là bas, enfin il arrivera...

Pensant encore à ce procès en Maine, sa détention sur Fougères, et la suite d'autres évènements plus marquant encore, comme la mise en accusation de trouble à l'ordre public, il avait bien omis les laisser passers et autres démarches administratives mais celà ne voulait certainement pas dire qu'il venait en Breizh pour détruire... ah que la méfiance et la médisance peuvent faire mal, celà il ne le sait encore mais si son doute se confirme il sera mis à mort sans aucun ménagement, qu'il serait bon pour lui de pouvoir être cru sur parole quand il jure que de paix sont ses intentions en Bretagne...

Sa parole avait peut être souffert du crédit que lui donne son passé, dans tel cas il est sur qu'on ne le croirait plus, mais si dans l'espoir combien fragile que le pardon existe en ce bas monde et qu'il lui soit offert, alors on dira de lui qu'il est sage et homme de paix, mais si comme il s'en doute trop bien on lui refuse, si dans le droit est gravé qu'un preneur de mairie déchu ne sera jamais bon, alors son ame sera vouée aux flammes de l'enfer par le marteau d'un juge fort de ce qu'il aura pu trouver en le codex des hommes... Les lois terrestes sont ainsi faite et il le sait fort bien, si de pardon il n'est pour ceux qui en leur jeune temps ont commis la faute, alors il subira l'infâmie jusque dans la mort, mais si l'âme de l'homme peut se faire autre miroir et lire en lui ce qu'il sait avoir de bon, il n'en sera que plus heureux en ses jours...

Nous sommes proches de la ville étape les amis... encore quelques lieues et enfin nous pourrons dresser le campement... leur lance t-il au travers de l'écharpe qu'il porte de sorte à voiler son cou, l'abbritant des assauts du vent si froid ce soir d'hiver... sa noire cape flotant sous l'allure éffreiné que prend le galop du cheval, ses reins dansants dans la selle fort d'une belle assise, point de chute il ne fera mais son soucis n'est pas là... il se trouve plutôt dans ce qu'au loin, déjà, il entrevoit...

Les étendards des armées bretonnes défilent devant eux, les trois hommes poursuivent leur route sans mot dire, silencieux tirent sur la bride de leur loyal destrier, repassent au trot les pieds forts bien calés dans l'étrier... Mais ils sont en faction ces gens ? Etes vous sur que tout se passera comme prévu ? ! questionne t-il alors que le fidèle Harald semble presser le pas... passe même devant lui et Valric, il ne comprend pas, ne sait plus que croire ou penser et dire ? A quoi bon ? Si danger il doit y avoir l'éteau est déjà refermé, leurs corps joncheront le sol bien avant qu'une parade ne leur sauve la vie...

Harald.Balderic :

Il chevauche silencieux, ne disant mot, à tout le moins ceux qu'il perd dans sa barbe ne sont que quelques vociférations sur le temps qu'il trouve froid... l'aube pointe tout doucement, le jour se lèvera bientot et enfin son vrai visage il pourra alors au Commandeur Révéler, la bourse molle, trop molle et pas assez lourde d'écus qu'est la sienne il soupire d'extase de la savoir bientot remplie de quelques deniers qu'il aura mérité pour vendre aux lames ennemis la tête de l'homme qui pourtant depuis toujours il sert...

Toisant Valric de temps à autre, lui qui est encore un des seuls loyal serviteurs à faire partie de la garde rapprochée du Beau Général Blond, il appréhende assez mal sa réaction, ne sait s'il va foncer sur lui et le tuer comme il a juré de le faire ou s'il prendra la fuite hésitant un dernier instant face au nombre combien supérieur des troupes en présence...

Mais la patience est sa meilleure arme, il a envie de voir le regard de Valmont quand il le déposera et prenda sa place, c'est pour celà qu'il l'a vendu aux armées, pour celà qu'il l'a donné sans aucune fois se demander s'il méritera cette place qu'il espère tant depuis le jour ou il a vu grandir la horde...

Aux mots du chef il le devance sans répondre, rendant encore l'allure de son cheval plus vive, plus élancée, plus fort à chaque foulée il se sent devenir, la tyranie et la folie peuplant toujours mieux ses idées, quand à proximité des soldats il tire net sur sa bride, stopant ainsi le cheval noir qu'un jour il avait reçu lors de son entrée dans la garde rapporchée...

Son bras droit se lève alors et sa voix se fait claire et audible, bagnée d'un accent de triomphe... il prend le temps de dire ces mots que depuis longtemps maintenant il avait répété, dans le plus grand secret et la ténèbre de ses projets voyant passer les semaines et c'est maintenant, ce jour tant espèré lui est enfin arrivé... Commandeur Général... tourne sa bride et lui fait alors face que derrière lui se met en place le piège...

A terre... à genoux devant moi... prestement ! ses mots prennent allure d'ordre, l'homme qu'il a face à lui ne s'est peut être jamais douté qu'arrivasse un jour ce qui bientôt va ce soir se jouer, mais il est sur que les plans auront été savament préparés...

Valric :

Alors que tout semble pour le mieux se passer, il fait route ne disant mot lui non plus, seulement répondant aux mots du Général, quand il voit les hommes en faction de plus en plus il regrette d'avoir convaincu qu'il fallait reprendre la route... Mon dieu ! Si j'avais su ! s'exclame t-il cernant de mieux en mieux le jeu trouble de l'autre chef d'escorte...

C'est alors que parle Harald, ses mots sont lourd de trahison, ses mots sont teinté de perfidie, pour sur qu'il l'avait considéré comme un frère d'armes par le fait de leur mission conjointe, protéger le Général mais ce soir il s'était renié, ce soir il était devenu ennemis, toujours se méfier des eaux qui dorment il faut faire et celà n'avait sans doute pas trouvé assez de sens au sein de la garde rapprochée, heureusement qu'il avait pu entretenir le Commandeur quand il lui avait demandé son avis sur des amis d'Harald, il avait cerné chez tous quelque défaut et grande vilainie mais leur mentor avait lui déjà, acquis toute la confiance du beau Blond...

Je crains que j'aie dit dans la hâte... je crains qu'il faille croiser le fer désormais... je crains que ma bétise n'aie aucun rattrapage cette fois ci Commandeur... dit il sa main déjà sur le pommeau de l'épée, prêt l'en sortir du foureau, prêt à dégainer et se battre, donner son sang ce que jusque dans la mort il fera pour pretter aide et honorer ce serment qu'un jour il fit au Commandeur Général...

Peste soit de toi vil traitre que tu es de jouer ainsi des circonstance pour servir tes intérêts... je vais te passer aux armes et tu ne pourra plus qu'abjurer ta foi en nous dans le feu des enfers... lui lance t-il dans un regard noir alors qu'il libère son pied de l'étrille pour toucher la terre et venir défier l'homme qui désormais mérite le nom de Judas...

Si seulement... à peine se mouve t'il qu'une flèche lui vient en son cou, le sang gicle et il n'a plus de souffle que ce râle qu'il échape, s'effondrant au sol le regard voilé de tout, sa vie devant lui défile dans un rapide ballet d'images et de sons, la fin est sienne cette nuit, son sang arrosant le sol eneigé des plaines bretonnes alors que Valmont obtempère à celui qu'hélas frappé trop tôt, il n'a pu réduire en miette...

Pas le temps de réagir que déjà son allié est au sol, le voici seul à la merci d'Harald... pourquoi ? est cette seule question qu'il se pose... Jamais il n'aura de réponse ou peut être que si, mais a tout le moins sera t-elle de la bouche d'autruis la parole explicative, car s'il s'en sort vivant c'est que l'autre sera mort...

Il descend donc de monture posant ses armes au sol, attendant le coup de grâce il obtempère plissant le genoux genoux... mais quel homme es tu devenu ? froide sensation que de sentir la neige lui geler la rotule, un léger bruit quand son membre s'enfonce dans le manteau blanc alors que près de lui agonise son plus vaillant homme...pourquoi ? regard sombre, traits du visage crispés à l'extrême, l'air prend un parfum de défaite, chose horrible en soi, chose qu'il serait vain de tenter d'avorter, le temps se fige alors, pensif il attend la réponse...

Devant lui se prépare une ruée, comme si les hommes allaient fondre lame en avant sur son corps et l'exterminer dans un combat perdu pour lui et gagné pour eux comme si ce jour allait éclore sur un monde que certains penseront purifié et lavé d'une vermine... or que jamais il ne l'a été.

Pas de réponse de la part de l'homme qui triomphe presque de lui, pas un mot ni même un murmure, à croire que son courrage s'éteint devant la perversité de son acte, déjà daté son acte de mort est à se jouer... la fin d'une épopée, la fin d'un rêve, d'une vie se profile et personne ne semble vouloir empêcher celà... à quoi bon tenter de disserter ? L'allure de ses mots ne sachant prendre autre cours que cellui du mépris et de la haine, il tente de rester calme, cherchant l'instant qui lui permettra, dans une seconde d'inatention de bondir sur sa cible et lui trancher la gorge, il patiente tel le Jaguar guêttant sa proie...

N'ais-je pourtant pas été suffisement bon envers toi ? questionne t-il avant d'éttofer ses mots... Dieu seul peut décider du cours d'une vie, et tu n'es pas cet homme... Dieu seul peut accorder le salut à l'âme et lui offrir de mourir... et tu n'es pas cet homme... te souviens tu du temps ou tu avais faim et froid ? Te rapelles tu cette bonté que j'ai eu envers toi ? As tu déjà compté le nombre d'heures que j'ai passé à penser à ton bien être ? Et ces routes qu'ensembles nous avons parcouru, ce chemin que nous avons fait, érigeant devant nous autre lueur d'espour, refusant de nous soumettre à la loi d'autres et faisant règner la notre là bas où nous vainquions et partant vers d'autres cieux de là où nous manquions ? As tu oublié tous celà mon ami ? Je te le demande aujourd'hui comme j'aurais pu le faire hier, mais à l'article de la mort, en ce moment je ne vois d'autre chose à te dire... court instant de silence avant de reprendre alors que les minutes ne se compte guère plus que comme celles qu'il lui reste à vivre... Pense tu que prendre ma vie va redorer la tienne ? Crois tu en le respect de ces hommes ? Celui là même que s'ils ont envers moi ils ne te donneront pas... Tu me déçois tellement, moi qui avait confiance en toi, te voici architecte de mon trépas alors que je t'avais chargé de veiller sur chaque de mes pas... Sourire en coin qu'il arbore tel le vaillant guerrier qu'il sait être, prudent et savant mais défiant jusqu'au bout... fais donc ta besogne imonde créature, sois traitre et vermine à dater de ce jour et signe pour chaque de tes jours à venir la mort que peut être tu ne verras accourir mais que tu saura sentir et qui te fera fléchir dans le doute qui sera tiens désormais... si je ne rentre pas dans cinq jour on saura que j'ai été trahi, si tu es seul à vivre encore et qu'aucune nouvelle de moi n'est donnée, la traque sera lancée, n'as tu donc pas pensé que je savais mes arrières assurer ? ainsi sont les mots d'un homme qui ne craint rien pas même la mort... plus frapant encore il espère rendre ceux qu'il prononce ensuite... vas-y bute moi, bouffe moi les yeux car j'ai vu ton image, bouffe moi la langue car j'ai dit ton nom et prend mon coeur car il a battu au diapason du tiens quand dans nos instants d'adrénaline nous avions mission... bouffe moi les mains encore car je t'ai touché l'épaule et brise moi les reins car dans le même verre nous avons picolés, quand dans le passé à cette même tablée nous prenions plaisir à conter le nouveau monde que nous aspirions ici à générer... silence encore avant de lui hurler haut et fort l'accent défiant à l'extrême, le corps tremblant de colère, regard noir et ténébreux aussi saillant que le sera son courroux qu'il s'aprêtte à libérer... Mais va tu me buter oui ou merde ? ! Ose donc assumer la charge de ta destinée... Viens et prend ma vie, grave à l'encre de mon sang la page de toute ta perfidie... sois homme et assure toi enfin que dans le râle morbide qui s'échapera de moi je n'aies le temps de crier qu'on te trouve et te fasse payer la misère de ton geste... enfin il se tait, attendant de voir si son vis à vis lui répond ou préfère en finir et marquer par ce geste la fin de toute une histoire...

Harald.Balderic :

Il le regarde sourire en coin dessiné sur ses lèvres, l'écoute lui parler alors qu'il se prépare à accéder là où toujours il a cherché à se retrouver... dans un rire nerveux lui lance un coup de pied sur l'épaule histoire de le faire taire une fois mais celà ne semble pas marcher, sa voix serait-elle vraiment ce qu'il cherche à entendre ? Assez Général... s'en est assez pour moi de vous servir, s'en est assez pour moi de travailler pour vous... je veux devenir ce chef et ce meneur que j'ai toujours espèré être...

Regard animé par le feu du triomphe il le fixe, le toise, ne pensant plus qu'à ce moment que dans son esprit il a gravé... il se voit déjà gravissant le grand escalier de marbre et arriver à la salle d'Etat Major, adulé par les autres, respecté et craint pour ce qu'il a osé faire... défier l'autorité de l'homme que pourtant on ne défie pas... vous savez Valmont... je garderai souvenir de votre vaillance, de votre fougue et esprit de combat... mais je saurai donner à mon blason la plus belle arme qui soit, c'est dans la crainte et la peur que les autres baisseront leur yeux quand devant eux je me tiendrai, je triomphe de vous maintenant et de tout dans la suite...

Son uniforme noir qu'il porte avec fierté épouse son corps puissement musclé, d'un geste de la main il arrache ces barrettes et épaulettes qu'un jour le Général lui avait donné, les jettes à ses pieds s'exclamant... les temps changent Val', ils changent comme toute chose en ce monde et si je suis homme affable je suis aussi le plus apte à vous remplacer... votre dernière heure sonne et je ne vais pas me priver d'en profiter... un court instant il redresse son visage portant son regard au loin, comme s'il cherchait cette vague d'ennemis qui ne viendra tout de même pas... vous parlez pour rien, dans le vide s'envolent vos paroles car je ne vais pas hésiter à passer par les armes tout qui s'opposera à moi... n'espèrez pas que je vais me laisser impressionner et si traque se doit être lancée, fort de ceux qui me suivront, c'est jusqu'au bout que je me battrai et les écraserai...

Alors qu'il lui donne un coup de pied sur l'épaule il se laisse repousser regardant son visage les traits graves et avec fureur se retient tant il aimerait bondir sur lui, préférant attendre encore un peu avant de fraper, il le laisse parler lui répondre ce que d'autres pourraient aussi dire, peut être eussent-ils été moins locace peut être plus encore, il ne sait et là n'est pas ce sur quoi se fige toute son attention...

Le moment qu'il espère ne devrait pas tarder, il sait qu'une erreur sera faite de la part de son vis à vis devenu en l'espace d'une seconde adversaire et pire ennemis alors qu'avant de commettre l'irréparable il avait été l'un des plus fidèles, l'un de ceux qui le suivent depuis ces années et veillent sur ses pas comme sur lui, sa garde rapprochée souffrait donc d'un coup de tratrise et bassesse...

Cette fois le voici tournant son visage, regardant ce qui se passe derrière lui, avec force et colère le Commandeur s'élève bondissant sur son ex homme de main si puissement qu'il le fait tomber au sol, son bras venant se figer sur son cou qu'il presse pour l'étrangler, paroles de rage et dont l'accent prend allure de Jugement dernier... il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, ne faut jamais sous estimer l'adversaire et si j'ai miné de me tenir en respect devant toi ce n'est qu'espérant cette erreur de débutant que tu fais là ! sourire en coin sur ses lèvres dessinées il le toise un éclair de férocité jaillissant de ses yeux qui s'ils étaient de feu viendraient le rotir sans aucun ménagement... encore il parle comme s'il devait tout du début lui apprendre, ce n'est pas qu'il y tient mais en bon maitre il veille à ce que ses gens le défiant ne meurent pas idiots... j'ai triomphé de toi dès lors que tu ne m'as pas tué, je te l'ai toujours dit de ne jamais prendre plaisir à jubiler alors qu'encore ta victime est en vie, l'adversaire est parfois fourbe et malin, toujours dans ce cas il cherchera à te piéger, tu devrais t'habituer à te méfier de l'eau qui dort plutôt que craindre le torrent déchainé... celà je te le répète depuis le jour où tu es arrivé, celà je te le dis sans cesse mais je vois avec peine et maintenant réjouissance que tu ne sais assimiler ces principes dont j'ai eu la bonté de t'enseigner la teneur...

Il ne laisse pas le temps de répondre, ne laisse pas le temps de comprendre tout de ce qu'il dit là, les choses allant si vite et sans doute s'embalant, dans un cris de rage le gifle comme pour l'humilier, lui faire comprendre que si de force il n'use trop ce n'est pour brusquer le corps fragile qu'est le sien, bien peu de valeur a cet homme qui désormais représente à ses yeux plus qu'une vermine et qui doit mourir pour l'affront qu'il a osé intenter... je vais prendre ta vie puisque décidément tu n'es pas apte à prendre ma place, je vais prendre ton souffle et t'envoyer vers là où tu sera plus utile, le monde des morts te recevra et dans les enfers tu te consumera pestant de tout ton être endolori par l'éteau des flammes ce souvenir si fort en ta mémoire y demeurant gravé, celui de ton putsch avorté, celui qui de toi me voit triompher...

Alors qu'il achève sa phrase et que son poing s'élance droit sur son visage, une flèche sifle dans les air et vient éffleurer son dos, on dirait que la fin approche, cris de douleur au sang qui ruisselle par son vêtement troué, sa peau étant entaillée assez fort que pour laisser l'air froid de l'hiver venir trouver sa chair, il n'est plus que douleur et rage, crispe son visage encore mais affaibli par le coup en traite qui lui est porté détourne le visage voyant la cavalerie charger... que faire alors ? Le tuer et risquer de mourir ? Et Valric encore ? Vit - il toujours ou n'est - il déjà plus qu'ombre se fondant en l'abîme de la mort ? Sa vie menacée et son ami qu'il croit mort il déssère son emprise sur son adversaire qu'il assome d'un coup féroce porté à sa tempe lui signifiant tout de même que... je te traquerai une fois les armées semées et je te trouverai où que tu te cache, saches dès maintenant tes jours comptés et que la crainte sera ta pire escorte car dans le reflet de l'ombre d'un passant venant trop près de toi tu ne pourra pas cerner que le regard est mien et le coup s'abattant sur toi venant de ma main... se relève tant bien que mal la douleur déjà lui vrillant les sens, un fil de sang ruisselant le long de sa peau... s'approche alors du corps de Valric ne pouvant supporter l'idée de le laisser là seul et livré au destin, sur son cheval il remonte gradant le corps de son allié posé sur le devant de la selle, coup de talon puissant en les flancs de son cheval qui s'élance alors dans un gallop, cherche à fuir aussi vite que possible sachant que c'est là l'unique issue et qu'un combat signerait trop facilement sa défaite vu le nombre de soldats...

Harald.Balderic :

Il n'avait pas vu cette faiblesse et le regard du Commandeur Général cherchant la faille qui serait sienne, dans un cris s'effondre au sol et le voit triomphant et furieu serrer son emprise sur lui, le bras qu'il serre à sa gorge l'étrangle et lui fait perdre son souffle, il le toise défiant encore et l'entend vociférer ces porpos, se disant que cette fois s'en sera fini de tout pour lui...

La giffle qu'il reçoit le fait pester intérieurement les mots de Valmont sont lourds de sens car encore il démontre cette fois que cet homme a plus d'un tour dans son sac mais aussi sait rester maitre du terrain comme de son adveraire, avec fougue et colère sent quelque chose monter en son être, des larmes venant baigner l'écrin de ses yeux, cette fois vaincu il devra admettre mais se reprend quand dans un bruit sourd la flèche siflant vient chercher le dos du Commandeur... coup de poing ensuite et le noir, le brouillard sur son regard le voici assomé et il ne sent même s'alléger ce poids sur son corps quand son adversaire se défait de lui préférant sauver Valric le loyaliste qu'il espère avoir tué...

Comme il vous sied Valmont, fuyez donc et jurez de me retrouver, au fond vous avez trop de bonté pour sauver vos hommes mais assez de stupidité que pour aussi affaiblir votre monture... vocifère t-il reprenant le contrôle de ses sens et enfin connaissance... se redresse alors et frotte son vêtement faisant tomber la neige sur son épaule, regarde enfin au loin et perçoit la vive allure du Commandeur qui se replie tant il ne sait déjà plus le voir, c'est qu'un bon quart d'heure est passé, a cette vitesse sa cible doit se trouver à quelques lieues donc pas assez loin que pour abandonner les poursuites...

Quelques instants après arrive à sa hauteur le chef d'armée qui lui jette une sacoche contenant sa prime... "voici pour toi vil et perfide traitre mais va t'en avant que je ne change d'avis, tu n'as pas remplis le contrat, je t'ai demandé de le garder pour nous et tu l'as laissé s'enfouir... cet homme est recherché en Maine et ici encore..."

Il s'en va chevauchant je vous l'accorde mais son cheval porte son corps ainsi que celui du fidèle Valric... vous saurez fort vite le rattraper il ne peut être loin... tout au plus trois lieues... remonte sur son cheval et s'éloigne alors obtempérant et préférant se faire oublier que de rester à la merci d'un chef d'armée qui somme pourrait lui aussi le tuer...

[Un peu plus tard à l'aube]

Celà doit faire quelques temps qu'il chevauche cherchant comment il pourrait fuire les hommes lancés à sa poursuite, il sait bien qu'on veut attenter à ses jours, il sait bien aussi que son cheval va moins vite qu'à l'habitude du fait du corps de Valric qu'il porte avec lui, il sait encore qu'on ne laisse pas un homme sur le terrain comme ça, on ne lache pas un frère d'armes fut-il tombé une fois pour toutes, ce n'est pas lui qui l'aurait laissé choir au sol et de temps à autre il guêtte un gémissement, un râle, un souffle quelque chose qui chez son homme de main ferait qu'il sache qu'encore il respire, que tout n'est pas terminé et qu'encore, une fois ce dernier rétablis ils auront de belles choses à réaliser tous les deux...

La monture noire comme la nuit est lancée dans un galop qu'il fait se prolonger à l'outrance, donnant des talon dans ses flancs, cherchant à se réfugier dans un abris de sorte à ce qu'on ne puisse pas accomplir cette sombre mission dont il semble couru que ce soit son destin...

Mourir sur Fougères, mourir comme un chien, tel un homme vil chassé des terres en lesquelles il avait pensé trouver refuge, les armées de Bretagne ont cette force de frappe qu'il connaît bien mais il se doit dire qu'il ne veut pas connaître leurs lames, préférant tomber en mission, en homme de combat qu'il est, il aimerait une fin plus glorieuse mais la sienne se dessine à l'encre de la lâcheté et de la traitrise, cet affront qu'un de ses hommes lui a fait vendant leur itinéraire et tout le reste comme hypothéquant sa vie contre quelques malheureux écus qu'il irait boire dans une taverne sombre...

Alors qu'il passe son regard par delà son épaule, tournant le visage afin de s'assurer que rien ne le suive il perçoit les étendard et torches, bientot il sera rejoint et rattrapé, bientot il sera dès lors mis à mort... déjà les cris des guerrier lui parviennent en l'oreille, il sent sa monture défaillir à chaque foulée et ce guêt droit devant il ne sait encore s'il va le passer, sa blessure en son dos qui toujours saigne, pourvu qu'elle ne lui rende pas la tâche plus compliquée qu'elle l'est déjà...

Ils filent sur lui comme la mort se préparant à faucher, ils fillent sur lui comme le trépas promis se dessinant sous ses yeux, quelle mort désire tu ? Comment veux tu que je t'emmène dans la dernière danse ? lui sussure t-elle ricanant de ce que prend pour court sa destinée... ferme les yeux un court instant, le tronc là plus loin, un obstacle à sauter, à l'aller ce fut bien simple mais au retour le cheval est épuisé et surchargé... "prie mon bel homme, prie pour ta vie, saute ô toi mon bel étalon, porte nous vers la sortie... mène nous vers là bas où nous pourrons vivre et survivre évitant la lame avide de sang de ses soldats de feu..." tel est son souhait, tel est son essai... hélas infructueux...

Sa monture s'élance et lève les antérieurs mais sous l'effet de fatigue et ce poids trop grand, l'étalon ne parvient pas à passer l'obstacle venant se fracasser au sol trébuchant en piqué... les jambes plissées et creusant le manteau enneigé de la plaine, cinq cent livres avaient pourtant eu des ailes... fracas dans un bruit sourd l'animal imposant vient choir sur son flanc, se couchant sur la terre comme expirant un ultime râle, éreintée la bête se veut et lourde sur la jambe du Commandeur qui sous le poid semble alors se briser... avec peine il se retire tandis que ses yeux voient voler au dessus de lui quelques paires de sabots... ceux des cavaliers qui ne vont plus tarder à venir l'empaler de leur lame... triste sort n'est-ce pas ?

Se dégageant quand son bel étalon noir se redresse il jette un regard triste sur le corps de Valric qui fut projeté par la chutte, mais très vite se reprend et tente de se redresser... c'est qu'alors une lame passe pile devant son visage, chance il a eu car un centimètre de plus et il ne serait déjà plus là pour le raconter...

Le Cor sonne et l'allure des cavalier cesse, ils tournent la bride et lui font face, à lui qui se lève et les regarde venir, l'un tient une arbalète en sa main, c'est de lui que vient cette flèche qui lui blessa le dos plus tôt dans la nuit, déjà armé elle est et le voici qui se prépare à tirer... "garnison présentez" peste le général qu'il regarde et se permet encore de saluer avec dilligence, c'est que Val est un bon gentleman... narquois parfois mais franc toujours...

Peloton d'exécution dirait-on, magnifique et vaillant en tout cas que de se battre à neuf contre un seul... c'est que sa fin se profile méchament et il le sait maintenant, que va t-il faire ? Instant de réflexion, souffle encore court de la poursuite, il ne faut pas se leurer et penser triompher de tous, l'un aura vite lancé sa lame que déjà l'autre l'abatra d'une flèche... se plier et s'agenouiller devant eux où encore les défier dans un dernier cris ? La Liberté pour laquelle il se bat depuis le début titre ici son dernier chapitre, celà va de soi, il n'est pas bête et ne prendra pas la lame contre eux, préférant reculer de trois pas, silencieux...

Fixement les regarde et bien qu'il se sente impuissant il exploitera jusqu'au bout cette situation, s'agenouillant devant eux et joignant ses mains sur la nuque, son visage se crispe regard coloré du feu de la défaite... comme il vous sied général, prenez ma vie puisqu'on vous l'a ordonné, je pose devant vous les armes vaincu par la fourberie d'un homme, je pose devant vous les armes anéanti mais sachez que je ne vous en veux pas, non, je ne vous en veux pas et je ne me battrai pas, je ne salirai pas ma lame du sang de l'un de vos hommes... déclare t-il avant de crier de torpeur quand suite au sifflement strident qu'elle déclenche, une flèche vient se fracasser en son épaule, l'homme face à lui à toute droite vient de tirer, les autres ne devraient plus tarder et suivre ce protocole mortuaire le blessant tour à tour, peut être même laissant au Général le plaisir de lui donner le coup de grâce... cris de douleur, tout son corps se plisse alors avant de se reposer droit... visage crispé, son sourire gommé de sa face il serre les dents, ténébreux se fait son regard, aussi profond que le noir de la nuit et pourtant il ne bouge pas...

Vous n'avez pas idée seulement de la peine qui s'empare de moi quand je vous vois... *shcloc* autre flèche qui s'empale sur lui, venant trouver le dessus de son pectoral droit, cris de douleur encore, visage perlé de sueur, comme s'il était à l'agonie... mise à mort lente et certaine que voici là... mais l'a t-il vraiment mérité ? arghhh... vous ne savez pas l'erreur que vous faites en me faisant celà...arrgghhh... il ne termine sa phrase que le sifflement et le choc encore le trouble, une flèche venant trouver refuge en son bassin... le sang déjà sur lui fusant... regard de plus en plus se voilant...

On le traite pire qu'un animal... on l'abbat sans aucune pitié et pourtant il ne leur en veut pas, sa vengence sera sa mémoire, son triomphe sera de ne pas partir de ce monde sans avoir pu rester droit quand on sait qu'il ne riposte qu'armé de ses mots... deux flèches s'abattent encore sur lui, elles pleuvent aussi sec qu'un coup de tonerre et lui fendent les bras...

Les doigts écartelés il se meurt doucement et se laisse choir au sol sans plus aucune force que celle de ses jambes pour se redresser, ce qu'il fait quelques instants après quand seul un râle de torpeur il peut évacuer de sa gorge sèche... ses yeux perlés de larmes, celles de la déraison, de la colère et du dégoût... il pousse un cris de douleur si strident que le sursaut qu'il occasione au cinquième homme lui faisant front le fait tirer inconsciement, la flèche encore siflant vient lui arracher un lambeau de peau sur son flanc gauche... la douleur lui vrille les sens, il se perd dans un hamas suffoquant, son souffle n'est plus rien d'autre que succession de cris de supplication... a.. ach... achevez... mmm... moi...

Valmont qui demande lui même qu'on en finisse, que fallait - il pour que ça arrive ? Rien de plus qu'un coup du destin, rien de plus qu'une déferlante de haine et de répression... le passé est riche et ici seulement il en mesure le prix... autre flèche s'abbatant sur lui, elle le touche sur la jambe, se redresse et se déchire le muscle, un fil de sang giclant dans un cris quand c'est la septième flèche qui le troue... en plein genoux elle s'enfonce, la pointe métalique lui transperçant l'os dans un craquement perceptible, il se demande encore combien de coup, combien de flèche ?

Il à peine le temps de tirer sa lame de son fourreau dans un effort surhumain qu'un puissant brouillard vient voiler son regard, la huitième flèche trouve son cou, y pénètre mais pas assez profond que pour le tuer sur le coup, une marre de sang jaillit de lui et vient jusque qu'éclabousser la botte du général arrivant à sa hauteur...

S'effondrant au sol, son corps chancelant nous assistons à une scène digne de la passion d'un christ, exécution dont le seul refrain porte le titre de vengence bestiale, sans aucun respect, sans aucune trêve permise, aucune échapatoire ne semble possible, son corps las de tout trouve la neige froide des plaines et son sang s'y répend alors qu'une flèche vient se figer en son dos, la pointe y pénétrant si fort qu'elle cause un éclat de chair...

La vie va t-elle s'arrêter pour lui ? Sera t-il laissé pour mort devant une ville qui visiblement ne veut plus de lui ? Nul ne sait quelle sera la fierté des soldats pour leur acte emprunt de bravoure quant à l'excécution rondement menée d'une mission de neutralisation mais une chose est certaine... le Commandeur Général n'est plus que sang et faiblesse, son corps assomé sous les flèches adverses, il n'a pu se défendre d'eux et c'est cachant son épée sous son corps qu'il ferme ses yeux perdant connaissance et laissé pour mort par les hommes s'en retournant patrouiller, non loin des murs de Fougères, ville où il avait pris pied une douzaines de jours auparavant entrant en Breizh et pensant enfin trouver repos...

De repos il sera question pour les prochaines semaines si quelqu'un trouve son corps et lui confère les soins qu'il est en droit d'espérer... non loin de lui, Valric reprend ses esprit et fait la terrible découverte, l'homme qui l'avait sauvé plus tôt dans la nuit se voit lui même en besoin d'aide, sa monture gisant à ses côtés le blanc manteau perlé de taches de sang éparses... une nuit d'hiver qui avait commencé de façon anodine, dans laquelle une hésitation avait traversé l'esprit du chef, une trahison et une fuite sans pareille pour finalement échoir à l'article de la mort... bon baiser de Bretagne !

Valric :

Il s'était senti soulever, senti emmener, dans les plaines allant vers on ne sais où, et puis ce fracas au sol, son corps qui tombe et s'effondre, brouillard, le noir de la mort depuis cette fléche en son cou, le sang encore qui coule, le froid, toujours plus froid est son corps, et rien de ce qui se joue près de lui il n'entend, quand ses yeux s'ouvrent et qu'avec peine il se redresse il voit le corps du Commandeur étendu là, son sang noyant les alentours, crispation sur son visage se lit, étrange sensation d'avoir manqué à sa promesse, l'épée en son fourreau cherche à s'en saisir et cherche l'ennemi...

Plus loin le village, quelque centaines de mètre voire une lieue, marcher et tenir jusqu'au bout, aller voir, chercher de aide au possible, mais le Général ? Que faire, le laisser ou sur lui le porter ? Risquer de s'affaiblir encore ?

Il s'approche du corps étendu là, le regarde et se baisse difficilement cherchant à le retourner, qu'il est lourd Valmont, un certain poid dont il se doute bien qu'il ne pourra rien suporter, sa cuirasse lui pesant déjà, avec peine il se mouve et cette neige, le froid... toujours plus il a froid, regarde cette flèche qu'il tente d'agriper, son bras se tend dans un mouvement comme au ralenti tant il est faible le beau Valric... Mon Général... parlez moi... je vous supplie... dites quelque chose... supplie t-il sa voix lui jouant des tours

Après avoir renoncé, le corps du Général jonchant le sol, il se prend de peine, incapable de plus rien, mis à part lutter pour sa survie il se décide à aller chercher de l'aide, laissant sa main serrer la blessure en son cou, blessure de laquelle le sang ruisselle encore, avec tristesse s'éloigne de son mentor, avec effroi se demande si encore il méritera de vivre... mais filer chercher secours plutôt que rester impuissant à tenter l'impossible s'avère un bien meilleur choix...

Celà dit, ce choix le sauvera t-il ? Il ne sait et veut t-il d'ailleur le savoir ? Non, sa préocupation première est de vivre et lutter pour vivre... vivre et faire vivre Valmont dont le corps est à se vider de tout... à peine arrive t-il à l'entrée de la ville qu'il s'effondre au sol, même plus capable d'articuler quoi que ce soit...

Elea (pnj) :

Sa toilette faite elle avait revêtu un ensemble blanc, symbole de pureté, son jeune âge en avait tout l'éclat il faut dire, fine taille dans son corset et élancée dans les pans de sa robe elle porte un regard sur le miroir où se dessine son visage dont le reflet est un rien faussé par la pénombre encore peuplant la voute céleste, le feu des bougies non encore assez intense que pour lui permettre de se coiffer à sa guise...

Elle passait par là de bon matin éveillée, au chant du coq l'heure avait été pour elle trop en avance, ces renards décidément en hiver viennent chasser les poules comme on parle d'amour, avec fougue...

Marchant dans le grand couloir de sa demeure elle presse le pas, quelque chose l'appelle, ce rêve qui toute la nuit l'avait tenue en éveil, rêve où c'est un homme qui lui mande aide, comme si le destin lui souriait, comme s'il était un signe derrière tout celà, elle se faufille dans les rues guêtant le parfum du pain qui fera son repas...

Les rues eneigées l'enchantent, les ruelles éparses de perce neige l'émerveillent, du haut de ses seizes ans la belle à vraiment tout pour plaire comme elle trouve tout pour lui plaire en la cité bretonne... quand elle passe devant chaque fenêtre elle ne peut en bonne curieuse s'empêcher de porter son regard un peu partout, cherchant à voir au travers des vitres givrées ce qui se joue dans les demeures...

Ainsi c'est sa curiosité qui la pousse, par son esprit jeune et non averti, par ses croyances en ces rêves qui sont dit prémonitoires, à se dirriger vers les remparts, on lui ouvre les portes et elle marche dans la neige qu'elle écrase de ses pas les plus prudes... non loin elle perçoit une forme étrange, gisant au sol comme si on avait voulu qu'elle le voie assez bien pour s'en rendre comptes mais aussi qu'elle ne le voie pas assez que pour vouloir s'en raprocher...

Elle avance alors se précipitant au gré de ce qu'elle voit... la jeune fille est certes encore débutante en bien des choses mais elle a observé et vu ses parents médecins à l'ouvrage... et ce qu'elle découvre alors est un éveil pour elle, ce qu'elle ressent ne se décrit pas, des larmes et des cris sourds, son visage arqué de traits de la peur, la première question qu'elle se pose est de savoir pourquoi, comment, qui, quand ?

Bien trop faible qu'elle est, elle ne saurait porter le corps de l'homme et le questionne posant sa main à sa gorge pour tâter son pouls, faible très faible... sire ? Parlez moi... dites quelque chose si vous m'entendez... le sang perlant sa main elle se rend compte de l'état de l'homme et lui fait un bandage de fortune avec le pan de sa robe qu'elle s'arrache à l'aide de sa dague... tenez ceci vous ira mieux le temps que je file mander de l'aide... soyez courrageux on va vous sauver sire lui dit elle dans un voix se voulant rassurante alors que son corps s'élance chancelant chercher des bras qui sauront mieux qu'elle porter le corps qu'elle croit encore seul vers l'hospice...

Valric :

Son corps en la neige affalé, entendu là jonchant la plaine devant les portes de la ville il n'entend ni ne remarque cette jeune fille lui venant porter secours... passent quelques instant voire même une éternité, on ne sait dire avant qu'accourent quatres hommes le posant sur un brancard et le menant vers l'infirmerie...

C'est là qu'il s'éveille sachant à peine articuler ces mots, ceux qu'il cherche à faire entendre de tout son courrage et envie de le savoir sauvé... Val... Valmont... tomb... é... loin... moi... vi.. lle... tr.. ou..vvv...er... secours... arghhhh...

Il semble balbutier l'homme et on le regarde intrigué, son bras se lève en dirrection de là d'où il vient comme s'il voulait indiquer un chemin ou quelque chose à trouver, celà est trop flagrant pour qu'on envoie personne regarder, peut être montre t-il ses assaillants et la voie qu'ils ont pris pour s'enfouir ou encore un ami lui aussi blessé...

Les brancardiers comprennent et le portent de vive allure dans l'hospice où très vite les soins les plus élémentaires lui sont offerts par ces sages femmes, les soeurs du couvent qui excellent en médecine, on lui arrache sa chemise et lui fait un lavement, l'eau et le chiffon sur son corps glissent et la chaleur lui fait tant de bien...

[Hors la ville, dans la campagne]

Partis a deux il marchent suivant les dires de l'homme qu'ils ne connaissent pas, une lieue, quelques minutes de marche et le brancard à nouveau chargé, un corps inerte dessus, criblé d'une flèche en son dos, les autres n'étant plus que débris sur le sol éparses, ils en comptent neuf en un coup d'oeil...

Ne sachant rien de ce qui a pu causer leur état à tous les deux, on le mène d'un pas pressé, un bon quart d'heure à pas d'hommes, essoufflés il sont quand dans la salle de soins ils viennent livrer le corps du Général... déjà une patrouille fait le tour du voisinage de sorte à s'assurer qu'il n'y ait personne d'autre...